En 2007, des tendances se sont confirmées : éclosion de la dance music, érosion de la radio musicale au profit de la radio parlée, et la multiplication des sources de recherche de nouveautés. Les nouvelles façons d’écouter de la musique (sites communautaires, podcast, lecteurs MP3…) permettent de nouvelles expériences musicales et la recherche de nouveautés en dehors des circuits traditionnels. Bien que le média radio continue à bien se porter, ces nouvelles sources de musique sont autant de menaces potentielles pour le média radio.
Le salut pour les radios vient assurément d’une offre thématisée et identifiée, et surtout de leur rôle de prescripteur. En effet, un lecteur MP3 permet de personnaliser la musique qu’on a envie d’écouter, musique le plus souvent déjà connue. La recherche de nouveaux titres devient elle délicate : les auditeurs ont besoin d’une médiation, d’un média prescripteur en lequel ils ont confiance où des professionnels vont faire une sélection parmi les titres arrivant sur le marché.
La radio numérique va voir le jour dans les mois à venir. Les enjeux de ce nouveau mode de diffusion se situent essentiellement au niveau des nouveaux terminaux, des fonctionnalités (écoute différée, mémoire flash…) et d’un univers concurrentiel plus large. Tout ceci va engendrer une modification profonde du modèle économique sur lequel les radios et maisons de disque s’appuyaient jusqu’à présent, et pose notamment la question du financement de la radio numérique. Le gâteau publicitaire restant le même, il sera non seulement difficile pour les radios existantes de financer ce nouveau mode de diffusion, mais cela va aussi constituer une barrière majeure pour les nouveaux entrants.
La révolution numérique continue de bouleverser les médias traditionnels. L’industrie musicale n’en est qu’au début de sa mutation.
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