mardi 20 février 2007

Présidentielles 2007 : le résultat de l’élection se jouera-t-il sur le terrain de la communication ?


Le groupe Communication et Médias de l’Association des Anciens de l’ESCP-EAP a organisé le 28 novembre à l’école une conférence-débat sur le thème : «Présidentielle 2007 : le résultat de l’élection se jouera-t-il sur le terrain de la communication ?».

Nous avons été nombreux à partager l’éclairage des spécialistes réunis pour l’occasion par Eric LENTULO (MSI 03) et Caroline CLANET (MSR 2005) :
  • Christophe BARBIER (Mastère médias ESCP-EAP 1990), Directeur de la rédaction de L’EXPRESS,
  • Nathalie MERCIER, Conseiller pour la communication du MUSEE DU QUAI BRANLY (elle était directeur associé en charge des campagnes politiques nationales et internationales chez EURO RSCG lors de la dernière présidentielle),
  • Frank TAPIRO, co-PDG de l’agence HEMISPHERE DROIT, communicant et proche de Nicolas Sarkozy,
  • Brice TEINTURIER, DGA de TNS SOFRES.
Le débat était dirigé avec maîtrise et efficacité par Anne ROSENCHER (ESCP-EAP 2002), journaliste au magazine CAPITAL.

A six mois du scrutin, alors que la bataille de la communication fait rage, il était très intéressant d’entendre ces initiés commenter la campagne en cours et répondre en toute simplicité à nos questions de citoyens lambda.

Nos invités placent le début de la communication politique française moderne à 1965. Brice Teinturier nous a d’ailleurs appris que de Gaulle prenait des cours de communication auprès d’une autre institution de l’époque, Marcel Bleustein Blanchet…

Tous se sont accordés pour souligner le côté particulier de l’élection qui s’annonce : c’est la première élection depuis 19 ans qui survient sans sortir d’une période de cohabitation, et les deux principaux concurrents sont des « primo accédants » à l’élection. La communication joue donc un rôle plus important que jamais, car les candidats doivent clairement imposer leur territoire et leur image de leader. La victoire se fera sur une adéquation du contenu de la communication à un moment politique : les deux candidats majeurs essaient donc d’exercer une influence sur les problématiques qui émergent dans l’opinion.

Les deux candidats symbolisent la bascule générationnelle. Autre point commun, ils sont tous deux des « enfants du 21 avril », et leurs stratégies médiatiques présentent des analogies parfois troublantes : ils s’expriment de façon compréhensible par tous, sont proches du terrain, collent aux thématiques favorites de l’opinion et incarnent l’authenticité, la sincérité : « si le match les intéresse, ces deux là ont des convictions » souligne Brice Teinturier.

Pour ce qui est des différences, Nicolas Sarkozy est dans le cadrage, Ségolène Royal plus dans la dimension maternelle. Elle fait rentrer dans le champ politique les problématiques sociétales.

Frank Tapiro ironise « Ségolène ne veut pas dire où elle va, elle a donc intérêt à monter d’où elle vient ! » quand sont évoqués les nombreux dossiers sur l’enfance de la candidate qui paraissent dans la presse. Christophe Barbier signale que le numéro de l’Express sur la jeunesse cachée de Ségolène s’est vendu à 94 000 exemplaires en kiosque (moyenne : 75 000 ex).

Nathalie Mercier souligne que l’opinion exprime le souhait d’un vrai changement sur la posture présidentielle : « aujourd’hui, ce n’est plus la figure du père qu’ont pu incarner de Gaulle ou Mitterrand que les gens veulent. Ils veulent plus de proximité ». Brice Teinturier insiste sur la part grandissante de la personnalité du candidat dans le vote ; auparavant, le poids du bilan et du projet était plus fort qu’aujourd’hui.

Les participants s’accordent sur la montée de l’utilisation d’internet dans la campagne, même si ils soulignent, à la lumière d’incidents récents, que cette utilisation aujourd’hui est plus négative que positive « attention aux i-coup tordus ». Ils sont sceptiques sur la contribution d’internet au débat : « ce n’est pas la nouvelle agora démocratique, c’est plutôt un outil qui permet de nourrir ceux qui sont d’accord avec les candidats».



Frank Tapiro voit deux avantages dans cet outil : il ne rentre pas dans la comptabilisation des coûts de campagne, et il permet de tester des petits buzz « on lance des messages ; on essaye ce qui marche », raconte-t-il. Pour lui, « le combat auquel on assiste est un combat de deuxième tour ». Cependant, tous les participants s’accordent pour dire que, sauf événement extérieur exceptionnel, il n’y a aucune chance pour que le président(e) soit élu au premier tour.

dimanche 11 février 2007

Création du blog du groupe Com.

Bienvenu sur le Blog du Groupe Communication et Médias des Anciens de l'ESCP-EAP.

Il aurait été paradoxal que le groupe pro le plus orienté communication ne dispose pas également des outils de communication les plus récents et les plus performants pour animer une communauté.

Au menu : annonce des prochaines conférences, des comptes rendus (si possible vidéos) des conférences passées, conférences d'autres groupes ou écoles pouvant nous concerner, les promotions et la vie des membres du groupe pro.